Histoire de Tracadie
Origine du nom - Tracadie
Le nom Tracadie dérive du mot micmac Telagadik qui désigne, dans le vocabulaire de cette langue amérindienne, un lieu de campement. En effet, le site actuel de Tracadie fut utilisé par les indigènes micmacs comme refuge lors de leurs expéditions de chasse et de pêche. En raison des syllabes peu familières et des difficultés de prononciation pour l'homme blanc, le mot Telgadik dut subir une transformation avant d'aboutir à sa forme présente. Donc, le nom changea plusieurs fois de prononciation au fil des ans, il passa à Tregate en 1604, à Tregatay en 1632, à Tracadille en 1794, à Tracady en 1845 pour finalement passer à Tracadie en 1851. La présence du curé F.-X. LaFrance et la majorité francophone du village semble être à l'origine de ce changement final.
Commercialisation
En 1877, on ne comptait que six commerces dans la région de Tracadie, dont deux magasins généraux, une taverne, un moulin, une poissonnerie et un commerce de bois. Il va de soi que ces établissements répondaient aux besoins immédiats de la population locale. Le tournant du siècle, avec son petit boom économique dû au bois et une augmentation de la population vit apparaître d'autres commerces. En 1910, on en comptait dix-sept pour Tracadie. Avec les années, d'autres commerces naîtront et même aujourd'hui, Tracadie est devenue un centre de services pour une bonne partie de la péninsule Acadienne.
Les deux derniers siècles ont moulé la région de Tracadie et l'a fait tel qu'elle est aujourd'hui. Le siècle dernier façonna aussi bien la vocation économique de Tracadie. Privé d'un bon port de mer par le peu de profondeur de ses goulets et de sa lagune, Tracadie devra combiner un peu de pêche, un peu de commerce du bois et un peu d'agriculture pour s'assurer une rentabilité économique acceptable. Tandis que les villes avoisinantes devenaient chef de file dans des domaines particuliers, Tracadie demeurait marginale. Avec le XXe siècle, Tracadie consacra ses énergies pour devenir un semblant de petite métropole régionale, offrant les services nécessaires aux autres villages environnants. Car encore aujourd'hui, Tracadie ne possède pas d'industries majeures.
En 1899, Tracadie vit naître sa première compagnie de téléphone sous le nom de Tracadie Telephone Company Ltd. et c'est en 1937 que l'électricité arriva à Tracadie provenant de Chatham. Le premier journal le Tracadie News fut fondé en 1947. Ce fut un journal bilingue qui paraissait le samedi. Il fut publié pour une période d'un an environ. En 1969, le journal Reflet du Nord fit son apparition et parut jusqu'au 4 février 1971, pour refaire surface le 23 juin de la même année sous un différent nom, soit l' Analyste. Il ferma ses portes le 12 septembre 1972.
Contexte physique
La ville de Tracadie se situe dans la circonscription fédérale de Gloucester et plus précisément dans la paroisse civile de Saumarez. Au point de vue géographique-physique, deux rivières, soient la rivière Tracadie et la rivière Petit-Tracadie, et le golfe Saint-Laurent encadrent d'une façon naturelle la localité
Développement économique
Agriculture
L'agriculture n'a pas vraiment eu un impact majeur sur le développement de Tracadie. Les habitants pratiquaient plutôt une agriculture de subsistance. La majorité des gens avaient beaucoup de difficultés à rendre la terre fertile. De plus, ils ne donnaient pas beaucoup de leur temps pour ce genre d'activités. Ils préféraient semer et partir travailler à salaire dans le secteur de la pêche ou celui de la forêt.
Pêche
Dans ce secteur d'activités, il y avait beaucoup plus d'options qui se présentaient : on y pêchait la morue, le hareng, le maquereau et d'autres fruits de mer. Cette diversité a beaucoup influencé le développement économique de notre région et la colonisation du territoire.
Dans la région de Tracadie, les Jersiais ont fait le commerce de la morue au début du XIXe siècle. Cependant, leurs installations n'étaient pas comparables à celles que l'on retrouvait dans les régions où ce type de pêche était plus lucratif. En 1850, les stocks de morues avaient considérablement diminué et on a préféré concentrer la pêche ailleurs dans la Baie-des-Chaleurs.
Vers 1805, William Ferguson et, en 1850, James Young ont ouvert des commerces de poisson. Leurs activités se situaient dans la pêche et dans la transformation du poisson. Leurs activités se situaient dans la pêche au hareng qui était la plus lucrative.
Les compagnies WS Loggie's ont été très impliquées dans le secteur de la pêche. Elles vendaient et louaient de l'équipement de pêche. Elles faisaient l'achat, la vente et la transformation du poisson. En principe, elles étaient très dominantes et elles détenaient pratiquement tous les droits.
Les gens de Tracadie n'ont jamais été en mesure de pratiquer la pêche à une grande échelle. Le manque d'eau dans le havre de Tracadie faisait en sorte que la circulation des gros navires était difficile. C'est un peu pour cette raison que les industries n'ont jamais demeuré tellement longtemps. Elles préféraient s'installer à Caraquet ou à Shippagan. Donc, cet élément de la nature a passablement influencé le développement de notre localité.
Bois
Le commerce du bois a été une des activités économiques les plus lucratives au XIXe siècle. Nos forêts étaient bien garnies et le pin blanc était d'une très grande utilité pour la marine britannique. Mais le développement a été ralenti par l'envasement du havre de Tracadie. L'équipement que les gens possédaient à cette époque ne leur permettait pas de faire le chargement et le transport de la marchandise.
Les grandes compagnies forestières, comme le Rankin et la Cunard, devaient transporter le bois par radeaux parce que les gros navires ne pouvaient pas naviguer dans le goulet. Pendant ces années, les villes de Miramichi et de Bathurst se sont démarquées dans ce secteur d'activités. Encore une fois, le développement économique de Tracadie a été ralenti par des facteurs naturels incontournables.
Il a fallu attendre l'arrivée du chemin de fer à la fin du XIXe siècle pour relancer le développement économique dans le secteur forestier. Le chemin de fer a facilité l'exportation du bois et a aussi beaucoup aidé à créer de nouveaux marchés. Pour sa part, le moulin Snowball, à Tracadie, et le moulin Foster à Sheila, sont devenus des gros exportateurs pour la région des Maritimes.
Éducation
1842, la première école a été construite sous l'égide du premier curé résident de la paroisse, soit l'abbé François-Xavier Lafrance. La population étudiante n'était pas tellement nombreuse : on comptait environ 50 élèves. Les gens n'avaient pas beaucoup d'intérêt pour l'éducation. Il fallait plutôt être en mesure de gagner sa vie le plus rapidement possible.
Les Religieuses Hospitalières ont changé cette mentalité. En 1873, elles avaient une école qui comptait 64 élèves et, en 1912, elles ont ouvert les portes de l'Académie Ste-Famille. Entre 1942 et 1962, pas moins de 600 élèves ont complété leurs études au niveau secondaire.
De 1947 à 1973, l'Accueil Sainte-Famille actuel était un établissement d'enseignement en sciences infirmières approuvé par la province.
Églises - Tracadie
La première chapelle en bois a été construite en 1825. Les travaux de la première église en pierre ont commencé en 1874 et se sont terminés en 1895. Le 8 novembre 1925, cette église fut la proie des flammes et fut presque complètement détruite.
En 1926, les travaux de l'église actuelle ont débuté avec les pierres de l'ancienne pendant que la salle paroissiale servait d'édifice pour les rassemblements religieux. Le 20 mai 1928, c'était l'inauguration de la deuxième église en pierre.
Les protestants, malgré leur petit nombre, possédaient, depuis 1895, une petite église. Mais, aujourd'hui, tout a été démoli.
Lazaret
La lèpre est une maladie qui a touché des personnes de plusieurs nationalités différentes à travers le monde. Beaucoup d'entre elles ont été soignées au Lazaret de Tracadie.
Plusieurs hypothèses ont été émises quant à l'origine de la maladie dans la région de Tracadie. La première personne qui soit décédée de cette maladie fut Ursule Landry en 1828 à l'âge de 52 ans. Une vie familiale d'une grande intimité et un manque de précautions au niveau de l'hygiène a fait en sorte que la maladie se propagea rapidement.
En 1844, un Lazaret avait été installé sur l'île Sheldrake dans la Baie de Miramichi. L'arrivée de l'abbé Lafrance en 1842 a complètement changé la situation. Grâce à lui on a construit un premier Lazaret à Tracadie en 1849 et jusqu'en 1965, on y soigna tous les lépreux du Canada et de certains pays à travers le monde.
Missionnaires et les curés
Au début de l'histoire religieuse de Tracadie, les missionnaires ne faisaient que des visites annuelles. Cette tâche était passablement difficile. Une de leurs responsabilités première était d'ériger un lieu de culte.
Le père F.X. Lafrance, qui s'est installé à Tracadie en 1842, est celui qui a le plus influencé le développement de la paroisse. Tous les travaux de construction qui ont été accomplis sous sa gouverne ont permis aux paroissiens et aux paroissiennes de sortir de leur malchance engendrée par la lèpre. Le travail des missionnaires et des curés ne s'arrêtait pas seulement au niveau relulement au niveau religieux. Ils étaient des intervenants précieux des affaires sociales du temps.
Peuplement
Michel Bastarache et son gendre, Joseph Saulnier, sont partis de Memramcook en 1785 pour venir s'installer en permanence dans la région de Tracadie. Cet établissement permanent dans le secteur des rues Saulnier-Est et Saulnier-Ouest marque le début de la colonisation française de notre ville.
Les premiers colons anglophones sont arrivés peu de temps après les colons français. Vers 1786, William et Thomas Ferguson, deux Écossais, et Charles McLaughlin, un Irlandais, se sont tous établis en permanence à Tracadie.
D'autres familles, que nous retrouvons aujourd'hui dans nos régions, sont celles qui sont venues se greffer aux précédentes et nous pouvons les considérer comme des pionnières.
Politique
Ce n'est qu'en 1966 que Tracadie devenait municipalité avec le Dr. Victor LeBlanc comme premier maire. Au début des années 1970, la région de Tracadie obtenait un siège à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick suites aux réformes du gouvernement L.J. Robichaud.
Si vous voulez en connaître un peu plus sur l'histoire de la ville de Tracadie, nous vous invitons à lire Tracadie : deux siècles de particularisme écrit par M. Basque, D. Kerry, R. Bourgeois en 1984.
Religieuses Hospitalières St-Joseph
Le 29 septembre 1868 marque l'arrivée des Religieuses Hospitalières Saint-Joseph dans le village de Tracadie. Mère Pagé, fondatrice et première supérieure, avec cinq autres religieuses, sont venues s'installer pour porter secours aux lépreux.
Pour la population de Tracadie, les religieuses ont été d'un dévouement exceptionnel. Elles se sont occupées des orphelins, des élèves et des malades. Tout ce qu'elles ont accompli va rester gravé dans la mémoire collective des gens d'ici.
Le nom Tracadie dérive du mot micmac Telagadik qui désigne, dans le vocabulaire de cette langue amérindienne, un lieu de campement. En effet, le site actuel de Tracadie fut utilisé par les indigènes micmacs comme refuge lors de leurs expéditions de chasse et de pêche. En raison des syllabes peu familières et des difficultés de prononciation pour l'homme blanc, le mot Telgadik dut subir une transformation avant d'aboutir à sa forme présente. Donc, le nom changea plusieurs fois de prononciation au fil des ans, il passa à Tregate en 1604, à Tregatay en 1632, à Tracadille en 1794, à Tracady en 1845 pour finalement passer à Tracadie en 1851. La présence du curé F.-X. LaFrance et la majorité francophone du village semble être à l'origine de ce changement final.
Commercialisation
En 1877, on ne comptait que six commerces dans la région de Tracadie, dont deux magasins généraux, une taverne, un moulin, une poissonnerie et un commerce de bois. Il va de soi que ces établissements répondaient aux besoins immédiats de la population locale. Le tournant du siècle, avec son petit boom économique dû au bois et une augmentation de la population vit apparaître d'autres commerces. En 1910, on en comptait dix-sept pour Tracadie. Avec les années, d'autres commerces naîtront et même aujourd'hui, Tracadie est devenue un centre de services pour une bonne partie de la péninsule Acadienne.
Les deux derniers siècles ont moulé la région de Tracadie et l'a fait tel qu'elle est aujourd'hui. Le siècle dernier façonna aussi bien la vocation économique de Tracadie. Privé d'un bon port de mer par le peu de profondeur de ses goulets et de sa lagune, Tracadie devra combiner un peu de pêche, un peu de commerce du bois et un peu d'agriculture pour s'assurer une rentabilité économique acceptable. Tandis que les villes avoisinantes devenaient chef de file dans des domaines particuliers, Tracadie demeurait marginale. Avec le XXe siècle, Tracadie consacra ses énergies pour devenir un semblant de petite métropole régionale, offrant les services nécessaires aux autres villages environnants. Car encore aujourd'hui, Tracadie ne possède pas d'industries majeures.
En 1899, Tracadie vit naître sa première compagnie de téléphone sous le nom de Tracadie Telephone Company Ltd. et c'est en 1937 que l'électricité arriva à Tracadie provenant de Chatham. Le premier journal le Tracadie News fut fondé en 1947. Ce fut un journal bilingue qui paraissait le samedi. Il fut publié pour une période d'un an environ. En 1969, le journal Reflet du Nord fit son apparition et parut jusqu'au 4 février 1971, pour refaire surface le 23 juin de la même année sous un différent nom, soit l' Analyste. Il ferma ses portes le 12 septembre 1972.
Contexte physique
La ville de Tracadie se situe dans la circonscription fédérale de Gloucester et plus précisément dans la paroisse civile de Saumarez. Au point de vue géographique-physique, deux rivières, soient la rivière Tracadie et la rivière Petit-Tracadie, et le golfe Saint-Laurent encadrent d'une façon naturelle la localité
Développement économique
Agriculture
L'agriculture n'a pas vraiment eu un impact majeur sur le développement de Tracadie. Les habitants pratiquaient plutôt une agriculture de subsistance. La majorité des gens avaient beaucoup de difficultés à rendre la terre fertile. De plus, ils ne donnaient pas beaucoup de leur temps pour ce genre d'activités. Ils préféraient semer et partir travailler à salaire dans le secteur de la pêche ou celui de la forêt.
Pêche
Dans ce secteur d'activités, il y avait beaucoup plus d'options qui se présentaient : on y pêchait la morue, le hareng, le maquereau et d'autres fruits de mer. Cette diversité a beaucoup influencé le développement économique de notre région et la colonisation du territoire.
Dans la région de Tracadie, les Jersiais ont fait le commerce de la morue au début du XIXe siècle. Cependant, leurs installations n'étaient pas comparables à celles que l'on retrouvait dans les régions où ce type de pêche était plus lucratif. En 1850, les stocks de morues avaient considérablement diminué et on a préféré concentrer la pêche ailleurs dans la Baie-des-Chaleurs.
Vers 1805, William Ferguson et, en 1850, James Young ont ouvert des commerces de poisson. Leurs activités se situaient dans la pêche et dans la transformation du poisson. Leurs activités se situaient dans la pêche au hareng qui était la plus lucrative.
Les compagnies WS Loggie's ont été très impliquées dans le secteur de la pêche. Elles vendaient et louaient de l'équipement de pêche. Elles faisaient l'achat, la vente et la transformation du poisson. En principe, elles étaient très dominantes et elles détenaient pratiquement tous les droits.
Les gens de Tracadie n'ont jamais été en mesure de pratiquer la pêche à une grande échelle. Le manque d'eau dans le havre de Tracadie faisait en sorte que la circulation des gros navires était difficile. C'est un peu pour cette raison que les industries n'ont jamais demeuré tellement longtemps. Elles préféraient s'installer à Caraquet ou à Shippagan. Donc, cet élément de la nature a passablement influencé le développement de notre localité.
Bois
Le commerce du bois a été une des activités économiques les plus lucratives au XIXe siècle. Nos forêts étaient bien garnies et le pin blanc était d'une très grande utilité pour la marine britannique. Mais le développement a été ralenti par l'envasement du havre de Tracadie. L'équipement que les gens possédaient à cette époque ne leur permettait pas de faire le chargement et le transport de la marchandise.
Les grandes compagnies forestières, comme le Rankin et la Cunard, devaient transporter le bois par radeaux parce que les gros navires ne pouvaient pas naviguer dans le goulet. Pendant ces années, les villes de Miramichi et de Bathurst se sont démarquées dans ce secteur d'activités. Encore une fois, le développement économique de Tracadie a été ralenti par des facteurs naturels incontournables.
Il a fallu attendre l'arrivée du chemin de fer à la fin du XIXe siècle pour relancer le développement économique dans le secteur forestier. Le chemin de fer a facilité l'exportation du bois et a aussi beaucoup aidé à créer de nouveaux marchés. Pour sa part, le moulin Snowball, à Tracadie, et le moulin Foster à Sheila, sont devenus des gros exportateurs pour la région des Maritimes.
Éducation
1842, la première école a été construite sous l'égide du premier curé résident de la paroisse, soit l'abbé François-Xavier Lafrance. La population étudiante n'était pas tellement nombreuse : on comptait environ 50 élèves. Les gens n'avaient pas beaucoup d'intérêt pour l'éducation. Il fallait plutôt être en mesure de gagner sa vie le plus rapidement possible.
Les Religieuses Hospitalières ont changé cette mentalité. En 1873, elles avaient une école qui comptait 64 élèves et, en 1912, elles ont ouvert les portes de l'Académie Ste-Famille. Entre 1942 et 1962, pas moins de 600 élèves ont complété leurs études au niveau secondaire.
De 1947 à 1973, l'Accueil Sainte-Famille actuel était un établissement d'enseignement en sciences infirmières approuvé par la province.
Églises - Tracadie
La première chapelle en bois a été construite en 1825. Les travaux de la première église en pierre ont commencé en 1874 et se sont terminés en 1895. Le 8 novembre 1925, cette église fut la proie des flammes et fut presque complètement détruite.
En 1926, les travaux de l'église actuelle ont débuté avec les pierres de l'ancienne pendant que la salle paroissiale servait d'édifice pour les rassemblements religieux. Le 20 mai 1928, c'était l'inauguration de la deuxième église en pierre.
Les protestants, malgré leur petit nombre, possédaient, depuis 1895, une petite église. Mais, aujourd'hui, tout a été démoli.
Lazaret
La lèpre est une maladie qui a touché des personnes de plusieurs nationalités différentes à travers le monde. Beaucoup d'entre elles ont été soignées au Lazaret de Tracadie.
Plusieurs hypothèses ont été émises quant à l'origine de la maladie dans la région de Tracadie. La première personne qui soit décédée de cette maladie fut Ursule Landry en 1828 à l'âge de 52 ans. Une vie familiale d'une grande intimité et un manque de précautions au niveau de l'hygiène a fait en sorte que la maladie se propagea rapidement.
En 1844, un Lazaret avait été installé sur l'île Sheldrake dans la Baie de Miramichi. L'arrivée de l'abbé Lafrance en 1842 a complètement changé la situation. Grâce à lui on a construit un premier Lazaret à Tracadie en 1849 et jusqu'en 1965, on y soigna tous les lépreux du Canada et de certains pays à travers le monde.
Missionnaires et les curés
Au début de l'histoire religieuse de Tracadie, les missionnaires ne faisaient que des visites annuelles. Cette tâche était passablement difficile. Une de leurs responsabilités première était d'ériger un lieu de culte.
Le père F.X. Lafrance, qui s'est installé à Tracadie en 1842, est celui qui a le plus influencé le développement de la paroisse. Tous les travaux de construction qui ont été accomplis sous sa gouverne ont permis aux paroissiens et aux paroissiennes de sortir de leur malchance engendrée par la lèpre. Le travail des missionnaires et des curés ne s'arrêtait pas seulement au niveau relulement au niveau religieux. Ils étaient des intervenants précieux des affaires sociales du temps.
Peuplement
Michel Bastarache et son gendre, Joseph Saulnier, sont partis de Memramcook en 1785 pour venir s'installer en permanence dans la région de Tracadie. Cet établissement permanent dans le secteur des rues Saulnier-Est et Saulnier-Ouest marque le début de la colonisation française de notre ville.
Les premiers colons anglophones sont arrivés peu de temps après les colons français. Vers 1786, William et Thomas Ferguson, deux Écossais, et Charles McLaughlin, un Irlandais, se sont tous établis en permanence à Tracadie.
D'autres familles, que nous retrouvons aujourd'hui dans nos régions, sont celles qui sont venues se greffer aux précédentes et nous pouvons les considérer comme des pionnières.
Politique
Ce n'est qu'en 1966 que Tracadie devenait municipalité avec le Dr. Victor LeBlanc comme premier maire. Au début des années 1970, la région de Tracadie obtenait un siège à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick suites aux réformes du gouvernement L.J. Robichaud.
Si vous voulez en connaître un peu plus sur l'histoire de la ville de Tracadie, nous vous invitons à lire Tracadie : deux siècles de particularisme écrit par M. Basque, D. Kerry, R. Bourgeois en 1984.
Religieuses Hospitalières St-Joseph
Le 29 septembre 1868 marque l'arrivée des Religieuses Hospitalières Saint-Joseph dans le village de Tracadie. Mère Pagé, fondatrice et première supérieure, avec cinq autres religieuses, sont venues s'installer pour porter secours aux lépreux.
Pour la population de Tracadie, les religieuses ont été d'un dévouement exceptionnel. Elles se sont occupées des orphelins, des élèves et des malades. Tout ce qu'elles ont accompli va rester gravé dans la mémoire collective des gens d'ici.